Le pantalon issu du livre "Dressed" de Deer and Doe

Pour réaliser ce pantalon, j’ai choisi de faire une toile. Je n’en fais jamais, mais j’ai senti que ce modèle avait du potentiel et que je pouvais l’adapter à mes envies et à ma morphologie sans trop de difficultés car c’est un patron qui ne comporte que 5 pièces. Pour cette toile, je n'ai pas pris le temps de coudre les poches, je connais la technique et j’avais uniquement besoin de me rendre compte des proportions du pantalon et du rendu sur ma personne.

Voici ma toile, attention au yeux, elle a été réalisée dans un vieux drap des années 70 !

Après essai, voici les changements envisagés :

Pour commencer, je voulais coudre avec ma surjeteuse, la marge de 1.5 cm n’était donc pas nécessaire et surtout, je n'aime pas coudre en coupant une marge aussi importante. Concernant l'utilisation de la surjeteuse, j'ai lu plusieurs avis sur le sujet. Certains conseillaient uniquement d'arraser avec la surjeteuse, d'autres indiquaient que l'on pouvait couper dans la matière sans problème. Pour ma part et pour une question de confort de couture et de précision, je préfère arraser.

J’ai donc pensé dans un premier temps raboter les bords de la différence soit 1.5 – 0.7 = 0.8 cm. L’idée de m’enchantait guère car cela revenait pratiquement à recouper un nouveau patron. Ceci dit, la prochaine fois, je serai plus attentive aux indications et je couperai une taille en dessous ! En feuilletant mes ouvrages de patronage (dont celui qui suit), j’ai vu qu’il y avait une possibilité de réduire par le milieu puisque en fait cela revenait à réduire une largeur de pantalon. C’est la solution que j’ai retenue en coupant sur une ligne parallèle au droit fil en enlevant au passage 0.8 X 2 soit 1.6 cm sur chaque jambe.

C’est très simple à faire, on trace une ligne de repère de haut en bas et parallèle au droit fil, on coupe et on recolle en superposant du nombre de millimètres que l’on veut enlever. Cette technique m’a semblé bien plus efficace et rapide que la première.

Je trouvais qu’il ne remontait pas assez au niveau du dos en haut, voire qu’il avait tendance à fâcheusement descendre en position assise. J’ai certes des fesses rebondies (c’est joli dit comme ça !) mais j’ai aussi un dos cambré, donc normalement je ne devrais pas avoir à ajuster mais après essayage j'ai préféré le faire. J’ai donc augmenté la fourche dos, en suivant les conseils de ma bible sur les patrons « L’encyclopédie des patrons et modèles ».

Petit intermède : ce livre est une mine d’or pour les autodidactes. Les explications sont claires et il y a beaucoup de schémas ou de photos pour illustrer les propos. Il existe également une version « L’encyclopédie de la couture » toutes les techniques sont, là encore, clairement exposées et illustrées pas à pas. Je tiens à préciser que je n'ai aucune action chez Flammarion !

Bon revenons au patron et à ses modifications, bien que mesurant 1 m 68, je l’ai trouvé trop court, j’ai donc rallongé les jambes de 2 cm. Pour cela, aucune difficulté, il y a une ligne au niveau des genoux prévue pour cela. Il suffit de couper et d’insérer une bande de la largeur souhaitée.

Je trouvais les poches trop grandes, j’ai donc raboté les contours.

Je le trouvais également, un peu trop large du bas, je voulais un bas de 18 cm. J’ai donc raboté les côtés sur le bas des deux jambes pour obtenir 18 cm après couture.

Après toutes ces modifications, j’ai décidé de me lancer en utilisant un coupon de tissu de mon stock dont je ne connais pas exactement la composition. Il est moyennement épais, assez souple (peut être trop d’ailleurs), très légèrement élastique et surtout il est uni donc pas de raccords ! Il devrait faire l’affaire pour un deuxième essai en condition réelle, c'est-à-dire avec les poches et de belles finitions. Un deuxième essai que j'espère portable !

Quelques jours plus tard ...

2ème essai portable, les modifications sont à la hauteur de mes attentes. Le pantalon est super confortable, on a l'impression d'être en jogging, tout en étant élégante. Il est très seyant pour un pantalon à taille élastique. Le fait d'avoir un peu resseré les chevilles fait une jolie silhouette. Il reste bien en place lorsque je m'assois. J'ai également bien fait de raboter les poches, elles sont à la bonne taille pour moi. Bref, je suis conquise.

Je pense que c'est le genre de modèle idéal pour commencer à adapter les patrons à sa morphologie et à son style sans se prendre trop la tête. Dans ce livre, j'aime également beaucoup la jupe culotte, la tunique et le chemisier, à suivre...

Il y a quelques temps, j'ai voulu remettre une robe que je n'avais pas portée depuis un certain temps. Il s'agissait d’une robe babydoll, détournement du t-shirt plantain réalisée il y a 4 ans. Cette robe a été un peu portée mais surtout, elle est restée suspendue sur un cintre pendant de long mois... En l'essayant, je me suis rendue compte que le col s'était étiré, au point où cela n'était plus décemment portable ! Il faut dire que le tissu utilisé était très élastique.

J’ai donc décidé de reprendre le col avec une technique déjà utilisée (voir ici pour les curieux), voici l’histoire en images

AVANT

APRES

J'ai commencé par prendre les mesures et découper une bande de tissu. Le col existant mesurait 90 cm, j'ai donc découpé une bande de 90 X 0.8 = 72 cm + 2 cm pour la marge de couture soit 74 cm de long et avec une largeur de 7 cm.

Heureusement que je garde toutes mes chutes de tissus...

J'ai fermé la bande d'encolure à la surjeteuse

J'ai positionné la bande d'encolure avec des pinces sur le col en prenant quelques repères (milieu dos, milieu devant, coutures d'épaule)

J'ai cousu à la surjeteuse en enlevant le couteau, je ne voulais pas couper le col existant.

Et voilà c'est fait !

De près

Cette robe est à nouveau portable et pour un peu, le col semble juste un peu plus travaillé, en tout cas, rien de choquant.